Le régime juridique d’auto-entreprise gagne du galon en France. Il faut dire que la comptabilité simplifiée, l’accès à une franchise de base de TVA et les formalités de création rapides et faciles ont de quoi séduire. Néanmoins, un auto-entrepreneur ne doit pas se lancer tête baissée dans la création de son activité professionnelle sans tenir compte de certains conseils clés.
Vérifier que le statut d’auto-entrepreneur est adapté à l’activité
Avant de jeter votre dévolu sur le statut d’auto-entrepreneur, prenez le temps de vous assurer que ce statut est réellement adapté à votre activité. En effet, les entrepreneurs ont tendance à vouloir miser sur ce régime en raison des démarches simplifiées et le paiement de charges qui n’est effectif qu’en cas de chiffre d’affaires. Gardez pourtant en tête que des limites de chiffres d’affaires sont à respecter impérativement. Si vous exercez des activités de commerce, ce CA ne peut pas aller au-delà de 176 000 euros. Et s’il est question de prestations de service, la limite du CA est fixée à 72 600 euros. Au cours des premières années, le dépassement de ces seuils peut faire l’objet de négociations. Néanmoins, s’il devient récurrent, il va falloir basculer vers un autre statut juridique et les démarches sont plus contraignantes.
Souscrire à une assurance professionnelle
La plupart des auto-entrepreneurs négligent la souscription à une assurance professionnelle, préférant se concentrer sur l’évolution de leurs chiffres d’affaires. Or, il s’agit d’une erreur à ne surtout pas commettre si vous voulez garantir la pérennité de votre business. Parmi les couvertures les plus indispensables figure l’assurance de responsabilité civile professionnelle dont la souscription est obligatoire pour les métiers règlementés notamment les professionnels de la santé, les professionnels du droit, les experts-comptables, les professionnels du bâtiment ou encore les agents immobiliers. Son but est d’indemniser les tiers sur les préjudices qu’aurait causés votre entreprise. Si vous avez un véhicule professionnel, l’assurance auto est obligatoire et comprend au minimum une garantie de responsabilité civile. Concernant les assurances facultatives, souscrire à une assurance perte d’exploitation et une assurance de bien permettra de mieux sécuriser votre activité.
Profiter des aides dédiées à l’auto-entrepreneur
Les auto-entreprises ont accès à un certain nombre d’aides qui sont les bienvenues lors du démarrage d’une activité professionnelle. Parmi elles s’inscrit l’ACRE qui est un dispositif d’exonération dégressive ou totale des charges sociales incombant à l’auto-entrepreneur au cours de sa première année d’exercice. Afin de disposer d’un accompagnement dans vos démarches, vous pouvez également réaliser une demande NACRE auto-entrepreneur. Par ailleurs, sachez qu’en exerçant une activité commerciale ou artisanale dans les départements d’outre-mer, vous accédez à une exonération de charges sociales durant deux ans.
Respecter les obligations comptables
Bien que les formalités administratives soient plus aisées avec un statut d’auto-entrepreneur, il vous reste quelques obligations à respecter. Par exemple, vous devez impérativement établir des factures en bonne et due forme et disposer d’un registre des entrées et sorties de trésorerie. Si vous n’y connaissez pas grand-chose en comptabilité, aidez-vous des logiciels de facturation et de comptabilité qui sont efficaces pour effectuer les opérations simples et basiques. Sinon, vous faire aider et conseiller par un comptable professionnel reste aussi une excellente alternative pour éviter les erreurs.
Toujours continuer à apprendre
En fonction des activités pratiquées, la loi peut vous obliger à suivre des formations et obtenir des diplômes. S’il est par exemple question d’une entreprise artisanale ou artisano-commercial, vous n’échapperez pas au Stage de Préparation de l’Installation (SPI) prodigué par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Par ailleurs, opter pour une formation continue en tant que chef d’entreprise vous aidera à mieux appréhender les mutations de l’environnement : nouvelles méthodes, nouvelles tendances, nouvelles règlementations, matériels plus performants, etc.
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